Un esprit jaloux de A.N. Wilson

Quatrième de couverture

Sallie Declan, une jeune Américaine venue poursuivre ses études à Londres, se morfond : la vieille Angleterre ne trouve pas grâce à ses yeux, et sa thèse – consacrée au Tour d’écrou de Henry James – est au point mort. Pour se changer les idées, elle se fait engager comme nounou dans une propriété victorienne perdue dans la campagne anglaise, un décor qui rappelle fort celui du Tour d’écrou. Bien vite, la réalité et la fiction se brouillent dans l’esprit de la jeune fille qui subit les moqueries des deux gamins et de leur acariâtre gouvernante. Pourtant Sallie tient bon car elle attend fébrilement le retour de Charles Masters, le veuf et séduisant maître des lieux, dont elle est tombée amoureuse lors de son entretien d’embauche.

Mais le fantôme de Rosie, l’épouse décédée de Charles, un vrai monstre de jalousie, n’entend pas laisser Sallie la remplacer dans le coeur de son mari et de ses enfants. C’est le début d’une lutte à mort entre les deux femmes. À condition, bien sûr, de croire Sallie sur parole…

Thriller psychologique mené tambour battant, Un esprit jaloux est aussi un jubilatoire hommage à Henry James, un conte horrifique à l’humour so british qui fera le bonheur des fans de P.D. James et de Ruth Rendell.

A.N. Wilson, né en 1950, est l’une des plus éminentes figures des lettres et du journalisme britanniques. Ses romans, ses essais et ses biographiques (de Walter Scott, Tolstoï, Iris Murdoch) lui ont valu de nombreux prix et un grand succès auprès de la critique et du public outre-Manche.

Mon avis

D’abord un grand merci à Lewerentz pour ce conseil de lecture parce que je n’aurais jamais ouvert le livre sans cela.

C’est un livre dans un livre. L’intrigue principale se calque sur celle du Tour d’écrou qui elle-même forme l’intrigue secondaire (car A.N. Wilson fait comme si on avait pas lu le Tour d’écrou, ce qui est plutôt intelligent). Ce qui m’a plu c’est la « psychologie » du livre. Je m’explique. Sans en avoir l’air, vous finissez pas transposer ce qui se passe dans l’intrigue principale à l’intrigue secondaire alors que finalement ce n’est jamais écrit noir sur blanc. C’est donc l’aspect des sous-entendus, des non-dits qu’est construit ce livre et sur ce que l’on peut arriver à croire avec ces sous-entendus.

Il faut quand même parler de l’intrigue principale qui est vraiment excellente grâce à des personnages poussés à l’extrême et l’humour de l’auteur très « british » comme le dit la couverture.

En conclusion, une lecture qui m’a beaucoup plu surtout après celle du Tour d’écrou !

Vous savez quoi ; ils viennent d’ouvrir une troisième librairie dans ma ville. La vie n’est-elle pas merveilleuse ? 🙂

Un autre avis

Celui de Cathulu

Références

Un esprit jaloux de A.N. WILSON – traduit de l’anglais par Pierre Demarty (Fayard, 2007)


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