Trois de Roberto Bolaño

Quatrième de couverture

Regroupant, par ordre chronologique, trois recueils de textes qui se situent à la frontière des genres littéraires, Trois révèle des aspects moins connus de l’univers de Roberto Bolaño et jette une lumière parfois surprenante sur son œuvre narrative. Daté de 1981, Prose de l’automne à Gérone offre une série de fragments kaléidoscopiques et hallucinés. Les Néo-Chiliens (1993) retrace l’épopée d’un groupe de jeunes musiciens chiliens en route pour l’Équateur en passant par le Pérou et reflète les désillusions de toute une génération. Un tour dans la littérature (1994) propose enfin, en 57 fragments, une promenade onirique en compagnie de fantômes, hommage mélancolique au écrivains, aux lieux et au passé du grand lecteur qu’était Bolaño.

Mon avis

Il s’agit donc de trois textes très différents les uns les autres par le fond comme par la forme. Le premier est un recueil de petits textes qui forme un plus grand texte ; le deuxième a la mise en page d’un poème (je serais bien incapable de vous dire si s’en est vraiment ou même comment il est construit si c’était le cas) et le troisième c’est donc 57 fragments qui commence tous par « J’ai rêvé » qui parle de littérature.

J’ai beaucoup aimé le premier texte car Roberto Bolaño entretient le flou de manière magistral. On ne s’est jamais si on est dans la réalité ou dans la fiction car dans les deux, il y a un écrivain : un écrivain amoureux ou un écrivain solitaire (seuls ses personnage sont ses amis). Dans cette nouvelle, l’auteur cite à un moment Fichte et je peux vous dire que rien que pour cela je ne regrette pas d’avoir lu ce livre.

Le découragement et l’angoisse consument mon cœur. La venue du jour me répugne, qui m’invite à une vie, dont la vérité et la signification sont douteuses pour moi. Je passe les nuits agités d’incessants cauchemars.

Le deuxième texte raconte donc le voyage de jeunes musiciens. Moi qui n’aime pas les poèmes (cela vient de la mise en page peut être), j’ai trouvé que c’était plutôt pas mal. Je ne sais pas si c’est pas parce que je l’ai lu dans le bus mais le texte m’a donné l’impression d’avancer en même temps que les musiciens, d’entendre de la musique, en fait de participer.

Le troisième texte m’a moins plu (certains fragments oui et d’autres non). Cela vient du fait que je ne m’y connais pas assez en littérature car Bolaño parle d’auteurs dont je connais le nom mais pas l’œuvre ou même la biographie. Alors cela limite un peu la discussion de suite.

En conclusion, je dirais que je suis fasciné qui est capable de trouver la forme qui convient au fond. On ne peut pas s’imaginer comment ce qui est raconté aurait pu être dit autrement. Ce que je retiendrais aussi, c’est la poésie qui se dégage des textes de Bolaño.

Références

Trois de Roberto BOLAÑO – traduit de l’espagnol (Chili) par Robert Amutio (Christian Bourgois, 2012)


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