Casco Bay de William G. Tapply

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Présentation de l’éditeur

Sept ans après le mystérieux accident qui a effacé sa mémoire, Stoney Calhoun a repris sa paisible existence de guide de pêche, partagée entre la boutique de la belle Kate Balaban et sa cabane isolée dans les bois du Maine.

Jusqu’au jour où, sur une île inhabitée de Casco Bay, il découvre un cadavre entièrement carbonisé. Peu de temps après, le client qui l’accompagnait est assassiné. Malgré ses réticences, Calhoun est entraîné dans l’enquête du shérif Dickman et ses vieux réflexes reviennent.

Casco Bay, la deuxième aventure de Stoney Calhoun, nous emmène une nouvelle fois dans les paysages marins du Maine qui laissent peu à peu resurgir les fantômes d’un passé menaçant.

Mon avis

Comme la première enquête de Stoney Calhoun, c’est un livre qui se lie tout seul, même si vous êtes fatigué. Notre héros amnésique est toujours très sympathique, surtout accompagné de son chien Ralph. Comme disait ma mère, heureusement que Tintin a Milou pour l’aider, heureusement qu’Idéfix est là pour Astérix et Obélix. Elle aurait pu ajouter heureusement que Calhoun a Ralph pour lui sauver la mise ! Les personnages secondaires, le shérif Dickman et Kate Balaban, prennent un peu plus de relief en acquérant pour l’un de l’indépendance (c’est tout de même lui qui mène l’enquête, Stoney n’étant qu’adjoint) et l’autre des sentiments plus prononcés (j’ai un peu moins de mal à croire à une histoire d’amour).

Comme d’habitude, je vais jouer ma râleuse et dire que tout de même, ce premier tome est moins bien que le premier. Premièrement, on n’apprend pratiquement rien sur le passé de Calhoun. Je m’étais bien rendu compte qu’il avait été comme une sorte de flic (j’avais été aidé par le fait qu’il l’avait répété un certain nombre de fois), qu’il savait se battre (pour tuer) et qu’il savait aussi mener une enquête mais on en reste là. Il n’y a pas de nouveaux éléments dans ce deuxième volume.

La deuxième chose est que la résolution de l’enquête n’est pas aussi maligne que dans le premier. Il y a déjà un grand temps morts au milieu du livre (des pages 100 à 200) car cela semble évident que Dickman et Calhoun partent sur une mauvaise piste (quel est l’intérêt de mettre un deuxième corps dans un livre si ce n’est pour pas en tenir compte ?). Ensuite, Calhoun n’est pas vif, la signification évidente d’un indice lui échappe. Il a un vague pressentiment de la solution mais il m’a semblé qu’il le pensait juste

Ce qui me déstabilise beaucoup, c’est que je n’arrive pas à m’imaginer les personnages comme décrits par Tapply : dans la quarantaine, Kate plus belle qu’aucune femme aux environs, Stoney placide, fort comme un bûcheron, tout en muscle pour frapper les ennemis et tout en ruse et intelligence aussi. Je m’imagine plus Kate dans la quarantaine mais pas aussi belle que décrit et Stoney dans la cinquantaine avec la barbe grisonnante mais avec les mêmes traits de caractère car je le trouve trop zen par rapport à ses traits de caractères. J’ai du mal à identifier le pêchheur solitaire et un peu grognon avec l’enquêteur ultra-efficace qu’il semble avoir été dans sa première vie. Je le trouve bien pour mener une enquête car il est intelligent et patient. Pour se battre, je crois moins à ce que Tapply écrit. J’aurais bien aimé savoir comment vous vous imaginiez ces deux personnages si vous avez lu ces livres. Est-ce que vous avez cru à tous les traits de caractères que Tapply a bien voulu leur mettre ? Est-ce que vous avez fait votre sauce et gardé seulement ce qui vous semblait correspondre à votre réalité ?

Pour les paysages et la pêche, il n’y a pas vraiment de place pour l’imagination. Tapply décrit les deux avec une précision chirurgicale. On ne peut que s’y trouver et reconnaître un endroit qui a l’air assez idyllique (sans les cadavres). C’est peut être cela qui fait la différence avec les autres livres. Normalement, je m’ imagine plutôt les personnages puis les lieux mais là c’est le contraire. Cela aussi j’aurais bien aimé savoir si cela vient du genre où la nature est tout de même prépondérante ou si c’est moi qui me fait des idées.

Références

Casco Bay de William G. TAPPLY – traduit de l’américain par François Happe (Gallmeister, 2008)


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