Amis, amants, chocolat de Alexander McCall SMITH

 

 

Quatrième de couverture

"Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. A Edimbourg, la rédactrice en chef de la Revue d'éthique appliquée, Isabel Dalhousie, a de bonnes raisons de méditer cette pensée … Un homme hanté par un visage inconnu, depuis qu'il a subi une greffe du coeur, est persuadé que la douleur que lui provoquent ses visions finira par le tuer si Isabel n'en découvre pas l'origine. Cartésienne convaincue, celle-ci préfère mettre de côté les théories sur la mémoire cellulaire et concentrer son enquête sur la mort suspecte du donneur. Par ailleurs, la vie amoureuse de sa nièce, si peu avisée en matière d'homes, interfère de manière inattendue dans son travail. Isabel devra faire appel à tout sens commun pour affronter les élans du coeur qui semblent secouer la capitale écossaise !"

Mon avis

Je suis en train de lire Day de A.L. Kennedy. C'est un livre un peu compliqué à cause du style adopté par l'auteur (billet à venir, j'espère bientôt). Je voulais donc faire une pause dans cette lecture avec un petit livre sympathique, qui se lit vite. Comme j'avais déjà lu la première et la quatrième aventure d'Isabel Dalhousie, mon choix s'est porté sur Amis, amants, chocolat d'Alexander McCall Smith.

Que dire d'Isabel Dalhousie ? C'est une femme d'une quarantaine d'année, célibataire, rentière (elle a hérité des actions de sa mèr) mais qui tient quand même à travailler. Pour cela, elle est rédactrice en chef de la Revue d'éthique appliquée. Vous allez me dire: qu'est-ce que c'est que ça ? Visiblement, c'est de l'éthique appliquée à la vie de tous les jours. Premier exemple. Doit-on encourager le vice ? …mais pas n'importe quel vice : celui du chocolat. En effet, c'est mauvais parce que ça fait grossir mais c'est aussi un bon anti-dépresseur. Manger ou ne pas manger du chocolat, telle est la question. Autre exemple. Si on est dans un hôtel et qu'il y a un buffet à volonté pour le petit déjeuner, est-ce moral de prendre des petits pains supplémentaires pour le déjeuner ? Toute la vie d'Isabel Dalhousie est comme ça : elle réfléchit à la moralité, au bien fondé de chaque action, même les plus simples au lieu d'agir comme tout le monde le ferait. Je peux vous dire qu'à lire c'est très très drôle. 

Isabel a aussi une nièce, Cat, qui a autour de vingt-cinq ans et qui tient une sorte d'épicerie-salon de thé. Celle-ci a une vie amoureuse très très compliquée mais surtout un ex-amant, Jamie, qui ne désespère pas qu'elle lui revienne. Il est en cela encouragé par Isabel qui en a fait son plus proche confident. En réalité, celle-ci en est secrètement amoureuse (parce qu'elle ne sait pas si c'est bien ou pas bien …) A part ça, Isabel Dalhousie est très gentille. A chaque fois que quelqu'un a un problème (soit qu'il s'est fait tué, soit qu'il a disparu …), Isabel veut aider (à noter, Jamie et Cat sont contre). Elle y arrive mais en faisant plein de bourdes qui entraînent pour elle de nouveaux questionnements. Comme vous l'aurez compris, j'aime beaucoup cette femme : je la trouve très second degré ! 

Ici, c'est un psychologue qui l'aborde dans le café de Cat. Au fur et à mesure de la conversation (qui porte sur l'éthique bien évidemment), il avoue à Isabel que depuis sa greffe de coeur, il voit un visage qu'il ne connaît pas et qu'il pense que ce souvenir vient de son donneur. Les cellules de son nouveau coeur auraient stocké les souvenirs de son ancien propriétaire (concept de mémoire cellulaire). Isabel, par son enquête, va osciller entre une théorie qui tend à confirmer cette idée et une théorie plus cartésienne (soutenue par Jamie). A cela s'ajoute un soupirant italien de Cat qu'elle essaye de refiler à sa tante … Vous tirez de tout ça la rocambolesque et très sympathique deuxième aventure d'Isabel Dalhousie !

A noter que chez 10/18, ils ont mis ce livre dans la collection Grands Détectives alors que ce n'est pas des enquêtes au sens classique du terme. Par contre, les éditions des deux terres, qui publient initialement ces livres, les mettent comme roman tout simplement. C'est un peu compliqué dans une librairie : les poches sont au rayon policier et les grands formats au rayon littérature anglophone …

Références

Amis, amants, chocolat de Alexander McCall SMITH – traduit de l'anglais par Martine Skopan (10/18, 2007)


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Commentaires

Une réponse à “Amis, amants, chocolat de Alexander McCall SMITH”

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